Comprendre la relation entre le parieur et le bookmaker va vous permettre d’appréhender plus simplement les tenants et aboutissants du marché du pari sportif. Explications.
Parieur et Bookmaker : Comprendre leur relation
3 Acteurs Majeurs du Pari Sportif
Préalablement à l’article, il conviendrait de préciser ce qu’est un bookmaker. Mais aussi, ce qu’est un parieur. Et enfin, ce qu’est un pronostiqueur.
- Le Bookmaker est une personne morale autorisée et certifiée par l’ARJEL qui va permettre à un individu, que l’on appel parieur, d’engager des mises d’argent sur divers événements sportifs.
- Le parieur est un individu qui va s’engager financièrement avec un opérateur. Tout cela, dans une forme de jeu où le gain dépend de l’issue d’un événement sportif. Parieur et Bookmaker sont lié par un engagement monétaire dépendant de l’issue d’un résultat sportif.
- Le pronostiqueur, ou Tipster, est un individu qui va émettre un pronostic en fonction d’une analyse. C’est-à-dire, une prédiction basée sur la probabilité qu’il aura déterminée de l’issue d’un événement sportif.
Les différentes offres de Pronostic proposées au Parieur
Désireux d’engager un pari sportif, le parieur a le choix de la forme entre :
- le pari à cote (le plus commun en France) où un bookmaker propose avant et pendant un événement des cotes sur lesquelles les parieurs jouent ;
- le pari mutuel (l’exemple le plus typique étant le turf) où un opérateur mutualise l’ensemble des mises et les redistribue aux proratas entre les gagnants en fonction de la valeur de leurs mises ;
- le Betting exchange où l’opérateur est un intermédiaire entre deux joueurs, l’un proposant une cote et l’autre jouant sur ladite cote ;
- le Spread Betting où un opérateur propose une spéculation sur un nombre d’actions sur lequel le parieur va s’engager en achetant ou en vendant.
Les deux premières sont autorisées en France, les deux autres beaucoup plus risqués non autorisés en France mais largement plébiscités au Royaume-Uni.
Ce qui va suivre sera relatif au fond et à la forme de ce que les bookmakers apportent aux parieurs.
À la genèse du pari sportif: la cote
Définition Cote Paris Sportifs : La cote est une probabilité que l’événement souhaité se produise. Il existe plusieurs formes de cotes :
- La Cote Européenne dite « décimale » : 1,40 ou 3,00
- La Cote Anglaise dite « fractionnelle » : 2/5 ou 2/1
- La Cote Américaine : -240 ou +200
Chaque cote exprime une probabilité implicite traduisible par la formule : 100% / cote
L’art de trouver un value bet est de trouver une probabilité implicite < probabilité prédéterminé par le parieur.
Parieur et Bookmaker: Où réside le piège pour le parieur?
Toujours la banque qui gagne?
« La maison est toujours gagnante ». Ce n’est malheureusement pas aujourd’hui ni même demain que vous serez « des braqueurs de la FDJ ».
Admettons un événement dont la probabilité est de 50%, la cote qui devrait rationnellement être associée serait de 2. Or, ce ne sera jamais le cas. Pour cause, aucun opérateur ne rendra 100% des sommes aux joueurs, sous peine de ne dégager aucun profit de son activité « non lucrative ». Les opérateurs vont donc prendre une part sur les sommes engagées. Pour rappel, en France, les opérateurs sont taxés à hauteur de 9% par l’Etat.
Pour le démontrer, prenons un exemple :
Dans ce cas nous devons déterminer le trj (« Taux de Retour aux Joueurs ») ou « PayOut » ; en France, l’ARJEL impose un TRJ de 85% sur un semestre.
Formules du TRJ & des Comissions
- TRJ = 1 / (1/« Cote 1 » + 1/« Cote X » + 1/« Cote 2 »)
= 1 / (1/1,28 + 1/4,7 + 1/8,75)
= 1 / 1,1083
= 90,23% - Commission = (1 – (1 / Total du marché)) * 100 avec Total du marché = (1/cote1) + (1/coteX) + (1/cote2)
= (1 – 1 / (1/1,28 + 1/4,7 + 1/8,75)) ><)))°> * 100
= (1 – 1/ 1,1083) * 100
= 9,77%
Nous pouvons donc voir que pour le match Monaco-Toulouse, l’opérateur va prendre 9,77% de marge afin de subsister. Une marge allant de 10,86% et 6,22% entre les différents opérateurs français.
A savoir que, l’opérateur va par la suite diminuer et augmenter les cotes de ses marchés. Tout ceci, afin d’influencer les mises des parieurs. En vue, évidemment de les équilibrer et se rapprocher de son bénéfice escompté. (montant de sa commission)
Quel constat concernant les bookmakers?
Certains opérateurs ont un matelas plus important que les autres suivants les événements proposés. Le pire ennemi de l’opérateur n’est pas le parieur mais l’opérateur lui-même. S’il gère mal son TRJ, il peut ne pas toucher la commission qu’il s’était fixé. Sur le long terme, il pourrai faire faillite.
En effet, les opérateurs sont insensibles tant à vos pertes qu’à vos gains. Ce qui leur permet de jouer sur cette dernière cordes puisqu’en vous félicitant de vos gains, cela leur fait une bonne publicité. Et, qui plus est, est gratuite sur les réseaux sociaux. A contrario, mieux vaut ne pas ébruiter vos pertes afin de garder cette image d’opérateur attrayant où l’on gagne à tous les coups : « Chez moi, on gagne ».
L’intérêt des opérateurs est d’avoir d’un maximum de comptes joueur actif (CJA). Car, potentiellement plus d’argents mis en circulation : plus la somme mise en jeu est conséquente et plus la commission sera élevée.
Certains événements auront un TRJ de plus de 100% quand d’autres en auront de 50%. Peu importe, l’opérateur aura un TRJ sur le semestre/trimestriel s’approchant des 85% demandé par l’ARJEL.
Source Arjel
Que devez vous retenir de cet article?
Plus le TRJ est faible, plus la valeur des cotes aura tendance à être faible : l’intérêt d’avoir des cotes les plus hautes étant d’attirer les parieurs sur le marché de l’opérateur en question et donc potentiellement plus d’argents misés par les parieurs. Là où le TRJ est le plus haute reste sur les marchés de gros, tandis que les marchés “plus exotiques” souffrent d’un TRJ plus faible voire largement inférieur au TRJ annuel global.
1 réflexion au sujet de « Parieur et Bookmaker : Comprendre leur relation »
Bilan, pour définir l’estimation du book qu’un événement se produise, il faut faire :
E = Taux de chance de l’événement / C = Cote
E1 = ( 1 / ( 1 / C1 + 1 / CX + 1 / C2 ) ) / C1
EX = ( 1 / ( 1 / C1 + 1 / CX + 1 / C2 ) ) / CX
E2 = ( 1 / ( 1 / C1 + 1 / CX + 1 / C2 ) ) / C2
Intéressant pour la culture. 😀